jeudi 23 juin 2011

L' amour de soi.

      Moi et rien que moi. Moi en tant que homme. C'est de cette manière qu'est né l'égoïsme sexuel. On rencontre ce problème dans différentes régions d'Afrique où l'homme s'imagine au centre de l'univers. Un tel sentiment tire sa source  de diverses façons.

En effet, comme connu depuis les ancêtres, l'homme qui devrait chercher une femme en mariage avait l'obligation de remplir un certain nombre de critère. Réussir aux épreuves pour attester qu'on est effectivement un homme. Chez les Massaïs par exemple ( un peuple d' Afrique centrale ) , il fallait d'abord tuer un lion. Ailleurs, il fallait procéder au kidnapping d'une jeune fille avant de verser la dot à la belle famille.


De plus, dans les régions où la pratique de la circoncision  était autorisée, pouvait se considérer homme que celui qui était circoncis.

 Certains rituels africains poussaient loin dans les initiations mystiques, avec comme souci de doter au jeune homme toute la puissance masculine indispensable. Après  tout, un homme, c'est être capable de procréer, de féconder une femme et perpétuer sa lignée.

D'autre part, il était aussi évident que toute une préparation attendait la future épouse qui devait regagner son futur foyer. Une cérémonie accompagnant cette avant-période suivait également.

Mais avec l'évolution ou la civilisation du blanc qui avait élu domicile en Afrique, on assistait à la disparition de tous les systèmes. Du moins on pouvait parler d'un recul sérieux des vieilles habitudes. Malgré cela l'homme n'a pas vu diminuer son orgueil d'être au centre du foyer, bien qu'ayant légalement le titre de chef du ménage.

Le même comportement s'observe de nos jours avec la jeunesse montante,pour laquelle draguer une fille pour tester sa virilité, sa force, sa capacité, ses atouts, son pouvoir de séduction, bref la continuité de l'héritage ancestral. Séduire une fois ou plusieurs, est devenu une sorte de compétition qui avec le temps permet à tout gentleman, de pouvoir compter ses trophées.

Le comportement similaire chez l'homme, n'a pas épargné la jeune fille qui, à son tour, a su développer un  certain caractère. La future femme encore en vogue, se fait l'image d'un marché d'hommes qui peuvent tous s'agenouiller à ses pieds. De son coté, c'est un univers à elle seule où elle est élue reine. Elle se dit femme. Pour elle, le reste des caprices de l'homme, ne peut en rien la fléchir, sure et trop sure d'elle, de sa beauté, sa corpulence ou possibilité à exciter le plaisir chez l'homme grâce à son irresistibilité à captiver l'attention des hommes.

Avec ce arsenal, tout est mis en marche pour s'attirer toute l'attention, tous les soins, toute l'affection et tous les cadeaux qui vont la pousser jusqu'à la folie, l'emmenant inévitablement à la prostitution qui, à la longue deviendra un métier pour elle. Après tout, si on est vénéré, pourquoi faudra-t-il se souséstimer, se dit-elle !

Le comble chez l'homme, c'est uniquement le fait de maintenir longtemps l'illusion selon laquelle, il sera capable de bien jongler à tout âge, sans se rendre compte de tromper sa femme. Et pour le cas de la jeune fille, plus elle passera son temps dans ce qui est devenu son mode de vie, moins elle pourra encore se faire une chance d'être dans un foyer stable. C'est donc là, les conséquences d'un excès de zèle ou mieux un excès de sexe mélangé à un amour de soi excessif...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire